Essai de Tanneguy Duchâtel (1803-1867) composé à l'occasion d'un concours de l'Académie française pour le prix Monthyon. L'auteur considère la nécessité de la charité privée dans une société marquée par les débuts de l'industrialisation ; cependant, il dénonce l'inefficacité de la bienfaisance publique, qu'il accuse de "favoriser les fautes ou les vices qui produisent l'indigence" (p. 286). À l'inverse, il en appelle à des progrès sociaux consistant "à accroître les revenus de l'ouvrier, à la soustraire au besoin d'assistance, à lui donner, en un mot, les moyens de se passer du secours de la charité" (p. 10). Ce faisant, il soutient ouvertement les doctrines de Malthus. Tanneguy Duchâtel fut plusieurs fois ministre sous la monarchie de Juillet et ministre de l'Intérieur dans le gouvernement de François Guizot. Il sera élu membre de l'Académie des sciences morales et politiques en 1842. Bon exemplaire. Rousseurs éparses.