Ensemble de 3 Autochromes anonymes, réalisés en studio, protégées par des passe-partout munis de glissières permettant l'extraction des plaques. 1. Légumes d'automne dans une brouette sur petits pavés parisiens ; 2. Coupe en cristal chargée de fruits sur nappe blanche ; 3. Fleurs en pots sur une table avec nappe fleurie (teinte verte prédominante). Ces trois clichés de nature morte de teintes et de qualité différente illustrent à merveille le procédé autochrome inventé par les frères Auguste et Louis Lumière, qui déposèrent le brevet le 17 décembre 1903. Ce n'est qu'en juin 1907 que le procédé fut commercialisé et mis à disposition du public. Par nature, le procédé autochrome, image positive en couleurs, fournit des oeuvres uniques dont il n'existe pas de multiples. L'Autochrome utilise pour filtrer la lumière un seul écran trichrome composé de grains de fécule de pomme de terre microscopiques teintés en trois couleurs. Le mélange était étalé sur une plaque de verre enduite de vernis, puis recouvert d'une émulsion noir et blanc. La plaque ainsi obtenue était prête à l'emploi et son développement, identique au procédé noir et blanc. Au final, l'oeil ne perçoit ainsi à travers l'émulsion que les grains de fécule correspondant aux couleurs du sujet. Le premier autochrome est le plus abouti et le plus réussi, le second montre les couleurs réparties sur des zones qui ne sont pas uniformes avec des teintes chaudes d'un côté et de l'autre des teintes froides, enfin, le troisième cliché, dont la teinte verte et froide est prédominante, semble avoir hérité d'une seule couche de couleur verte. En dépit de ces altérations visibles, cet ensemble non identifié présente un charme certain. Provenance : Bourgogne, France.