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Ouvrages | VOYAGES, EXPLORATIONS / Asie Inscriptions de l'Orkhon déchiffrées… I. Alphabet. [Suivi de] Inscriptions de l'Orkhon déchiffrées [Édition définitive : I. Alphabet. II. Transcription et traduction des textes (Monuments I et II)]
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(Réf. 93779)
1 200 TTC
ORKHON] THOMSEN, Vilhelm Ludvig Peter
Inscriptions de l'Orkhon déchiffrées… I. Alphabet. [Suivi de] Inscriptions de l'Orkhon déchiffrées [Édition définitive : I. Alphabet. II. Transcription et traduction des textes (Monuments I et II)]
Helsingfors [Helsinki], Imprimerie de la Société de littérature finnoise, 1894-1896, in-8, 54-[4]-224-[4] pp., cat. éditeur in fine., Demi-basane aubergine de l'époque, plats de percaline avec plaque à froid en encadrement, tranches marbrées.
1 200 TTC
Éditions originales de ces impressions finnoises francophones. L'auteur, le linguiste danois Vilhelm Ludvig Peter Thomsen (1842-1927), y révèle le déchiffrement des inscriptions gravées sur les stèles de la vallée du fleuve Orkhon, en Mongolie centrale : cette épigraphie est la plus ancienne écriture connue et employée pour noter le turc. Le présent exemplaire réunit la rarissime première « livraison » de 1894 (partie I. Alphabet) - imprimée en très petit nombre - et l'édition finale de 1896, tirée à part des Mémoires de la Société Finno-Ougrienne (Suomalais-Ugrilaisen Seuran Toimitsukia, tome V), qui contient l'intégralité du texte, avec la préface de l'auteur, la première partie (Alphabet) de nouveau, la seconde partie (I. Transcription et traduction des textes), ainsi que des additions et rectifications, un index et un appendice. ("L'inscription chinoise du monument I. Nouvelle traduction anglaise par M. E.-H. Parker). Entre les deux publications se trouve un encart de l'éditeur, justifiant le retard d'impression de la seconde partie : "L'impression de la deuxième section de ce travail subissant malheureusement (...) un retard plus considérable que l'auteur ne l'avait pensé, on a décidé de distribuer, à titre de première livraison, un nombre restreint d'exemplaires de la première section". Cette note, ainsi que l'introduction de 1896 (pp. 3-4), révèlent la course au déchiffrement et à la publication des inscriptions de l'Orkhon, qui a opposé deux équipes de savants dans les années 1890 ; l'une russe, avec le linguiste et turcologue Wilhem Radloff ou Wassili Radlov (1837-1918), l'autre finlandaise, représentée par Thomsen (voir Bazin) : Les expéditions scientifiques de l'Orkhon ont débuté en 1887-1888 ; une équipe envoyée par la Société Finlandaise d'Archéologie, sous la direction d'Aspelin, publie trente-deux relevés d'inscriptions en 1889. Au même moment, une expédition russe, menée par Nicolas Iadrintsev, est envoyée par la Société Géographique d'Irkoutsk et fait la découverte d'inscriptions gravées dans le cours supérieur de l'Ienisseï. Quelques centaines d'inscriptions datant du VIIe au Xe siècle sont ainsi découvertes. Le récolement des finlandais donne lieu à la publication d'une partie des inscriptions en 1892, tandis que, la même année Radloff publie un atlas de l'expédition russe en allemand (Atlas der Alterthümer der Mongolei. St. Petersburg: Buchdruckerei der Akademie der Wissenschaften, 1892). Le 15 décembre 1893, Thomsen présente enfin, devant l'Académie Royale des Sciences et des Lettres de Danemark, une Notice préliminaire, dans laquelle il révèle trente-huit caractères qu'il a identifiés phonétiquement de façon presque parfaite (Déchiffrement des inscriptions de l'Orkhon et de l'Iénisséi : notice préliminaire. Bull. Acad. Roy. Danemark, 1893. Copenhague Dreyer, 1894). Il ne lui manque plus qu'à publier rapidement l'édition définitive du déchiffrement de toutes les inscriptions. La première section de son travail, Alphabet, parait donc en 1894 ; or, dans l'intervalle, Radloff commence lui aussi à publier ses propres transcriptions et traductions en allemand (Die alttürkischen Inschriften der Mongolei. St Petersburg, Die alttürkischen Inschriften der Mongolei. Die Denkmäler von Koscho-Zaidam. St Petersburg, Eggers, 1894). Ainsi, Thomsen se désole-t-il : « l'éminent turcologue M. Radloff, a déjà pris les devants sur moi (...) en se servant de la clef trouvée et communiquée par moi » (Préface, p. 4). Néanmoins, Thomsen admet l'intelligence de son confrère et met à profit ses travaux pour parachever sa propre publication. Provenance : Exemplaire de travail du diplomate et traducteur Roger Chambard (1904-1982), avec quelques annotations manuscrites dans l'ouvrage et plusieurs notes de travail jointes : 27 feuillets manuscrits à l'encre sur feuillets in-8 (certains à en-tête de la Section coloniale de l'Association générale des étudiants de Paris), dans lesquels Chambard synthétise ses lectures sur les inscriptions de l'Orkhon : celles de Jean Deny [auteur de La grammaire de la langue turque (dialecte osmanli) publiée à Paris en 1921], de Thomsen, de Radloff, etc. Un pli vierge à en-tête du Consulat de France à Hank'eou et une liste de 47 « ouvrages expédiés à Han K'Eou » suggèrent que Chambard était alors en poste dans la chancellerie française (il y fut nommé en 1933 et il resta en Chine jusqu'en 1937 ; voir Anne Fauvet, Au coeur des réseaux d'affaires français en Asie du Nord-Est : Roger Chambard, premier ambassadeur de France en Corée du Sud (années 1950-1980). In Relations internationales 2016/3 (n° 167), pp. 113 à 126 [en ligne].) Étiquette ex-libris d'une bibliothèque particulière russe (Nicolai Fedorovna Katanova) et cachet d'une institution du Turkestan daté de 1894 au verso de la première page de titre. Reliure frottée fortement endommagée. Louis Bazin, Les premières inscriptions turques (VIe-Xe siècles) en Mongolie et en Sibérie méridionale, Arts Asiatiques, 1990, n° 45 pp. 48-60.
Librairie Alain Brieux - 48, rue Jacob - 75006 Paris - Tél.: 01 42 60 21 98 - Graphisme: Maud - Réalisation: STUDIO DE LÀ ®