LAVATER (Johann Caspar)
La Physiognomonie ou l'art de connaître les hommes d'après les traits de leur physionomie, leurs rapports avec les divers animaux, leurs penchants, etc.
Paris, Librairie française et étrangère, 1841, in-4, 1 vol de texte de [6]-XVI-286 pp. ; et 1 atlas de 120 pl., demi-basane aubergine de l'époque, dos lisse orné de fers romantiques dorés.
Portrait de Lavater et 119 planches. Ces planches, gravées sur acier, offrent plus de 700 portraits, silhouettes ou têtes d'animaux qui ont permis à Lavater d'illustrer les théories dont on sait l'influence qu'elles ont eu sur des écrivains comme Balzac.
Première édition de la traduction d'Henri Bacharach. La première édition française fut publiée en 1797. Le texte de Lavater est précédé d'une notice sur sa vie de François Fertiault.
Pour Lavater, l'homme est triplement vivant d'une vie animale, d'une vie intellectuelle et d'une vie morale, ainsi il est en lui-même "le spectacle le plus digne d'être vu". Mais son observation ne peut être menée que sur son corps : "ce qui rend l'homme visible au dehors, c'est son indissoluble alliance avec le corps qu'il habite". Alors, sa "triple vie ne devient un objet d'étude et de recherches que par cette seule raison qu'elle se révèle dans le corps, et que les facultés humaines sont de nature à être vues, senties, matériellement constatées". Ces postulats scientifiques constituent une mise en application du sensualisme des Lumières, une réalisation médicale, quelque peu excessive, des théories philosophiques héritées de Locke.
Nombreuses rousseurs.