Édition originale. Tirage à part du Palimugre, 250 exemplaires numérotés sur papier d'Arches (n°74). Dans ce court essai, Marcel Aymé (1902-1967) parle de sa vision de l'art du romancier, changé depuis la découverte des camps d'extermination et de concentration nazis. Le "trou de la serrure" est l'accès du romancier à l'humanité, qu'il observe et dont il "laisse apparaitre" les comportements humains, notamment les plus troublants. A la sortie de la guerre, et au regard des crimes nazis, Marcel Aymé s'interroge sur une cruauté qui prend le visage d'un homme "comme tout le monde". Ainsi, il traite brièvement du rôle et de la conduite possible du romancier, face à un matériau humain complexe. Quelques rousseurs.