Chaque partie a sa page de titre propre. Ces deux volumes renferment les trois premières parties, en édition originale, soit les lettres 1 à 9, d'un ensemble en cinq parties et 12 lettres, adressées par l'auteur à un correspondant américain, sans doute fictif. Joseph-Adrien Lelarge de Lignac (1697-1762), abbé jésuite, puis oratorien, tente, sous l'anonymat, d'y réfuter Buffon et Condillac, à qui il reproche, par leur position matérialiste, de contredire la Bible et la Genèse. Les trois premières lettres ont été rédigées en collaboration avec son ami Réaumur, collègue académicien et ennemi de Buffon. Lelarge de Lignac, désigné par ses amis comme le défenseur de l'Église contre ses "ennemis" des Lumières, publia sa critique de Buffon très rapidement, à peine publiés les premiers volumes de la considérable Histoire naturelle, dont l'édition se prolongera jusqu'en 1804. Le savant français ne répliqua pas directement à cette attaque menée par Lignac et Réaumur. Il se contenta d'écrire à son ami Doussin, architecte : "Vous avez dû entendre parler d'une critique fort vive des premiers volumes de mon Histoire naturelle, critique que j'attribue à un moine de l'Oratoire, aidé d'un pédant de l'Académie, et à laquelle je suis dans l'intention de ne pas répondre, parce qu'elle ne m'a point affectée, et que d'ailleurs j'ai beaucoup plus d'indifférence qu'on ne suppose pour le succès de mes opinions" (Buffon, Oeuvres complètes. Nouvelle édition. T XIII, Correspondance I, p. 83 : Lettre XLVIII à Doussin, architecte, 27 juillet 1751). Ancien cachet ex-libris (monogramme couronné), cotes inscrites à l'encre sur les gardes blanches. Charnières, coins et coupes usés, coiffes arasées. Bon état intérieur.