facebook
instagram
Instruments | SCIENCES / Poids et mesure PENDULE LOUIS XVI
recherche
zoom
Passez votre souris sur la photo pour ZOOMER
(Réf. 83911)
PENDULE LOUIS XVI
Paris, vers 1790, socle : 144 x 280 mm ; H. 540 mm, marbre blanc cristallin, noir et rouge, bronze doré, cadran émaillé.
Pendule montée sur une colonne dorique noire, avec un riche et très fin décor sculpté en marbre blanc représentant des volutes de brume se terminant par une corne remplie de fleurs qui couronnent la pendule. Le pourtour arrondi du cadran comporte une carte gravée en noir, très détaillée, avec la mention gravée de : "Kerguelen, I. vue par Marion en 1772". Le cadran en chiffres romains noirs porte la mention de "Paris". L'ensemble est sur un socle rectangulaire en marbre orné d'une frise avec des personnages à l'antique en relief, monté sur pieds. "Pendule hommage" au navigateur et explorateur Marc Joseph Marion du Fresne, dit MARION-DUFRESNE (1724-1772), qui a notamment découvert en 1772 l'île Marion, l'île du Prince-Édouard et des îles Crozet. Dès l'âge de 11 ans, son père le fit embarquer pour la première fois en 1735 sur un navire de la Compagnie des Indes, en route pour Pondichéry, en tant qu'enseigne ad honores (non rémunéré). C'est au cours de ses nombreux voyages, en Amérique, en Afrique, à l'Ile de France (aujourd'hui île Maurice) et aux Indes qu'il devint l'ami du capitaine d'Après de Mannevillette, officier érudit et célèbre hydrographe. Auprès de lui, Marion fera ses premiers relevés et ses premières cartes marines. De 1750 à 1769, il fait carrière à la Compagnie des Indes. Lorsque éclate la guerre de Sept Ans, en mai 1756, il est nommé capitaine de la Compagnie des Indes. En 1761, Marion reçoit le commandement du navire Le Comte d'Argenson, afin de transporter une mission scientifique sur l'île Rodrigues, alors française, située dans l'océan Indien à 500 km au nord de l'île Maurice : il y conduit l'astronome Alexandre Guy Pingré pour observer le transit de vénus. Au cours de sa dernière exploration, il aperçoit le 13 janvier 1772, par 46° de latitude australe, une terre trop embrumée pour que l'on distingue si elle était habitée. Il nomme Terre de l'Espérance et île de la Caverne. (Cet archipel composé de deux îles est redécouvert par Cook, en 1776, qui donne à ces îles le nom d'îles du Prince-Édouard.) La corne fleurie sortant de la brume, présente sur la pendule, est certainement une référence à cet épisode. Le capitaine est mort le 12 juin 1772, à la baie des Îles, en Nouvelle-Zélande dans des circonstances obscures et tragiques - voir cannibales - sur lesquelles on a fait couler beaucoup d'encre. Le journal de Marion-Dufresne ne fut jamais retrouvé. Il semble, d'après la dernière version, attestée par un historien et provenant du témoignage d'une descendante* d'un marin de l'expédition, que Marion-Dufresne s'est aventuré pour pêcher dans des eaux taboues et qu'il aurait été massacré avec son escorte par les Maoris. Très belle pièce, en état de marche. *Delphine Morel : "La trop brève histoire de Marion Dufresne et des Maoris - 9 Mai - 13 juillet 1772 ", émission diffusée sur France-Culture le 24.06.2013.
Librairie Alain Brieux - 48, rue Jacob - 75006 Paris - Tél.: 01 42 60 21 98 - Graphisme: Maud - Réalisation: STUDIO DE LÀ ®