ARRHENIUS, Svante
Recherches sur la conductibilité galvanique des électrolytes
Stockholm, P.A. Norstedt, 1884, in-8, 2 parties reliées en un volume de I. (2)-63pp., 1pl. - II. 89pp., Demi-percaline bleue à la bradel, dos lisse avec tire en long (ateliers Laurenchet).
Planche lithographiée par Tryckeriet. PREMIERE EDITION de cet ouvrage divisé en deux parties:
conductibilté des solutions aqueuses extrêmement diluées déterminées au moyen du dépolarisateur; théorie chimique des électrolytes.
Ce mémoire permit à Svante August Arrhenius (1859-1927) d'obtenir son doctorat en 1884, et lui vaudra plus tard le prix Nobel de chimie (1903). Il annonce en effet sa théorie de la dissociation, selon laquelle les composés chimiques en solution dans une solution électrolytique (conductrice de charges électriques) sont dissociés en ions, et ce même en l'absence de courant électrique traversant dans la solution.
56 hypothèses sont présentées et discutées dans sa thèse dont la plupart sont encore acceptées aujourd'hui. Arrhenius émet l'idée que ni les sels purs ni l'eau pure ne sont conducteurs, mais qu'une solution de sels l'est. Pour l'auteur, le sel se dissocie en particules chargées (que Faraday avait nommé « ions » quelques années avant) lors de sa dissolution. Sa théorie, d'abord mal reçue par la communauté scientifique, constitue un des piliers de la chimie physique et de l'électrochimie modernes