Deuxième édition de cet ouvrage très rare, qui fut publié pour la première fois en 1821 chez Dentu et que l'auteur considère comme "le Prospectus d'un nouveau moyen d'élever toutes les sciences humaines au plus haut degré de perfection". Le titre de l'ouvrage a été forgé à partir de termes curieux : le mot "teratoscopie" désigne la science qui examine les prodiges, que l'auteur se propose d'observer à travers deux causes ; le fluide vital, "plus connu sous le nom impropre de fluide nerveux", et l'état de "mésambulisme" qui en découle et qui se traduit, dans la société moderne, par les actes noctambules, somnambules magnétiques, par les révélations ou encore les guérisons miraculeuses. Gustave Flaubert a consulté ce livre au moment où il écrivait Bouvard et Pécuchet et où il devait faire deviser les deux compères sur la philosophie et la métaphysique ; il a tiré un certain nombre de renseignements de la Teratoscopie, comme le démontrent les notes de lecture produites par l'auteur pour la genèse de ce roman inachevé. Par ailleurs, les registres de prêt de la Bibliothèque municipale de Rouen prouvent qu'il avait emprunté l'ouvrage en janvier-février 1879 (voir le site web des Dossiers de Bouvard et Pécuchet). "L'auteur [un prêtre] était-il un initié? ce qui est certain c'est qu'il résout de la façon la plus claire, la plus simple, et la plus correcte une notable part de problèmes mystérieux" (Caillet). Bien complet du feuillet d'errata. Ex-libris manuscrit ancien sur la garde blanche. Étiquette de la bibliothèque de Pierre Lambert sur le premier contreplat. Barbier, IV, 678. Caillet II, 4963. Wellcome III, p 208.