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Ouvrages | SCIENCES / ☼ DISCIPLINES SCIENTIFIQUES / Astronomie Traité de la composition et fabrique de l'Astrolabe, & de son usage : avec les préceptes des mesures Géométriques : le tout traduit du latin... par Jean Pierre de Mesmes
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(Réf. 75365)
2 000 TTC
STÖFFLER (Johannes)
Traité de la composition et fabrique de l'Astrolabe, & de son usage : avec les préceptes des mesures Géométriques : le tout traduit du latin... par Jean Pierre de Mesmes
À Paris, chez Guillaume Cavellat, 1560 [6 avril], in-8, [20]-222-[2] ff., 1 tabl. (sur 2), basane havane du XVIIe siècle.
Avec un (sur deux) tableau dépliant donnant la "Table des conversions des degrez de la longitude en degrez de l'Equinoctial" (ff. 134-135). Sans la "Table des méridionales altitudes du Soleil" (ff. 88-89) ; bien complet, en revanche, du feuillet final portant la marque typographique du libraire-imprimeur "À la poule grasse". Certaines figures comportent des extensions repliées (voir plus bas). Première édition française, très rare, donnée par le poète et savant Jean-Pierre de Mesmes de Roissy (1516-1578 ?), de l'important traité du professeur d'astronomie Johannes Stöffler (ou Stoeffler, 1452-1531), Elucidatio fabricae ususque Astrolabii (Oppenheim, Jacob Koebel) paru en 1512-1513 chez Jacob Koebel à Oppenheim au format in-folio. Elle est issue des presses de l'éditeur scientifique Guillaume Cavellat, installé depuis 1547 "à l'enseigne de la Poule grasse". Cavellat avait donné précédemment, en 1553, une édition latine du même texte, dans un format in-8 jugé plus commode ; s'étant trouvé alors dans l'obligation de réduire les figures sans nuire à l'illustration, il avait fait appel à l'astronome et mathématicien Guillaume des Bordes pour redessiner les bois. Ces derniers ont été remployés pour la présente édition. Notons que sur notre exemplaire, la date de 1560 est imprimée sur le titre, tandis qu'elle ne figure pas sur d'autres exemplaires, qui portent le même achevé d'imprimer du 6 avril 1560 ; nous pouvons ainsi penser qu'il y a eu deux tirages de l'édition. L'ouvrage ouvre sur la dédicace à Jean de Maynemares par Guillaume des Bordes, qui nous apprend que cette traduction a été réalisée à partir d'un "vieil exemplaire, sans nom de translateur, escrit en main", donnant une version française de la seconde partie seule, sur l'usage de l'astrolabe : ainsi, des Bordes aurait-il prié Jean-Pierre de Mesmes de traduire la première partie, sur la fabrication, tout en révisant celle du manuscrit anonyme et en ajoutant ses propres notes. De Mesmes, ami des auteurs de la Pléiade, était tout désigné pour cette tâche : il fut en effet l'un des premiers auteurs à avoir écrit en français sur l'astronomie et le premier Français à commenter dans ses écrits les nouvelles théories de Copernic. Auprès de Guillaume des Bordes, il faisait partie des scientifiques régulièrement sollicités par Guillaume Cavellat pour ses éditions savantes. La cinquantaine de figures qui illustrent le texte, dessinées par des Bordes pour l'édition latine de 1553, représentent l'astrolabe et son usage, avec des exemples de mesure. Quatre d'entre elles sont agrémentées d'extensions, servant à prolonger l'illustration et se trouvant aux feuillets 14r., 18r., 34r. et 46 v. (il manque la partie droite sur celle du feuillet 14r.). Ces extensions manquent très souvent : les bibliographes ne les mentionnent pas et elles sont absentes dans les exemplaires numérisés consultés (Bnf NUMM-52546 ; ETH-Bibliothek Zürich, Rar 4019). Ce traité, qui fut le premier ouvrage allemand portant sur ce sujet, demeure toujours le meilleur. Johan Stöffler, professeur à l'Université de Tübingen, s'était rendu célèbre par sa continuation des Ephémérides de Regiomontanus et par la prédiction d'un déluge universel pour 1524 ; il contribua plus qu'aucun autre à répandre le culte de l'astrolabe en Europe. Pour désigner les différentes parties de l'astrolabe, il utilisa les mots arabes dont il donna la traduction latine. Il proposa deux manières d'établir un calendrier zodiacal (Proposition XV), l'une relative à un calendrier zodiacal centré, l'autre à un calendrier zodiacal excentré. Aucun astrolabe fabriqué par Stöffler n'est conservé. L'exemplaire est enrichi de deux beaux dessins anciens d'astrolabes réalisés à l'encre et contrecollés sur les contreplats, très finement exécutés. En pied d'un feuillet (100 v), se trouve une annotation datée de 1872 et signée en "souvenir" par E. Guichard. Une annotation ancienne effacée au titre et des réparations discrètes au revers, rousseurs légères, une auréole marginale claire sur quelques feuillets centraux, une extension repliée manquante. Reliure usagée, une charnière fendue. Renouard, Imprimeurs et libraires parisiens, Fascicule Cavellat, n° 165 (n° 67 pour l'édition latine) ; Lalande p. 84 ; Polak 8925 ; Brunet V, 548 ; Graesse VI, 501. Houzeau & Lancaster n° 3256 et Zinner (Astronomische Instrumente, pp. 543-545) citent par erreur une édition originale française de 1556. A propos de Stöffler, voir : Gunther, Astrolabes of the World I (1976) pp. 567-570 ; et Zinner.
Librairie Alain Brieux - 48, rue Jacob - 75006 Paris - Tél.: 01 42 60 21 98 - Graphisme: Maud - Réalisation: STUDIO DE LÀ ®