VARANDAEUS, Jean
Traité des maladies des femmes, par M. Jean Varandée
A Paris, chez Robert de Ninville, 1666, in-8, [16]-620-[12] pp., basane brune à l'imitation, dos à nerfs et fleuronné.
Première édition française de cet ouvrage du médecin Jean Varandal (ou Varandée, ou de Varanda, 1564-1617), professeur à l'école de Montpellier.
L'édition originale latine a été publiée à Leyde en 1619 (De morbis et affectibus mulierum, 1619). Varandal propose, pour la toute première fois, l'utilisation du terme de "chlorose", qu'il forge à partir de thermes hippocratiques renvoyant à l'idée de "mauvaises couleurs", ou de "coloration verdâtre", sans être le premier à en faire la symptomatologie :
"Ce mal est si ordinaire , qu'on peut presque l'appeler endémyque. Le peuple le nomme pasles-couleurs, fièvre d'amour, maladie des filles ; & nous du mot d'Hypp. Chlorosis, qui est une espèce de cachexie accompagnée d'une couleur blanche, tirant plus ou moins sur le verd..." (p. 2).
Varandal, né à Nice, étudia à la Faculté de Montpellier, où il fut reçu docteur en 1587 ; en 1590, il est nommé à la chaire de médecine à la place de Nicolas Dortoman. Il jouissait d'une grande réputation et reçut notamment les éloges de Guy Patin et d'Astruc. Il n'a donné aucun ouvrage de son vivant : ce sont ses élèves qui ont recueilli et publié son enseignement.
Reliure pastiche du XIXe siècle. Une mouillure claire en pied de quelques feuillets au début du volume.
Ex-libris de Jean Rouché.