QUINQUINA] RECUEIL FACTICE
Onze ouvrages et opuscules sur le quinquina
1816-1871, in-8, 11 pièces et 2 LAS., Demi-chagrin brun, quelques couvertures conservées.
Intéressant recueil qui concerne la culture du quinquina et l'utilisation en pharmacie du principal dérivé de son écorce : la quinine, fébrifuge d'une grande efficacité. À partir des années 1820, le commerce du quinquina devient d'un des plus importants de la droguerie, du fait de la croissance de la demande, liée à la mise au point du sulfate de quinine par les pharmaciens Pelletier et Caventou. Le droguiste Auguste-Pierre Delondre est l'un des premiers à le fabriquer. Rapidement, un commerce intense, mondialisé et spéculatif s'organise entre les lieux de culture, qui se déplacent progressivement des Andes aux Indes, et de transformation*.
Cette réunion a été mise en oeuvre par Jean-Léon Soubeiran (1827-1892), dont le cachet ex-libris apparait sur chacune des pages de titre des ouvrages et opuscules qui la composent. Ce professeur en pharmacie à l'École de Montpellier était le fils d'Eugène Soubeiran, découvreur du chloroforme. Il fit ses études à Montpellier et à Paris ; il devint professeur agrégé à l'École de pharmacie de Paris en 1855, puis professeur de pharmacie à la Faculté de médecine de Montpellier. Il succède à Auguste Duméril au poste de secrétaire de la Société d'Acclimatation de Paris en 1861.
Les pièces sont reliées dans l'ordre suivant :
[1] Eugène SIMON, Résumé de l'histoire du quinquina. Thèse. Paris, Poussielgue, 1836. 24 pp.
[2] Philipp PHOEBUS, Die Delondre-Bouchardatsche China-Rinden. Giessen, Rickersche, 1864. 75-[1] pp., 1 tableau depl.
JOINT : une lettre autographe signée de l'auteur, rédigée en allemand sur papier bleu, à Giessen le 10 octobre 1867. 4 pp. Phoebus d'adresse à son collègue de Paris, Soubeiran, pour lui offrir son "traité très intéressant" sur le quinquina.
[3] LAUBERT, Recherches botaniques, chimiques, pharmaceutiques sur le quinquina. Paris, Panckoucke, 1816. 157 pp.
[4] Sirop de quinquina dosé. Application de la méthode du dosage de la quinine de MM. Glénard et Guilliermond aux préparations pharmaceutiques. Extrait de la Gazette médicale de Paris, année 1860. 7-[1] pp.
[5] Alfred LABARRAQUE, Mémoire sur le quinium. Paris, Germer Baillière, 1856. 31 pp.
[6] BOUQUET, SCHAEUFFELE, Recherches et observations pour servir à l'histoire de la quinine (1851). 24 pp.
[7] Jules LÉPINE, Rapport à M. Bontemps sur l'acclimatation des cinchonas (1865). 16 pp.
[8] J.E. DE VRY, On the Cinchona Bark of British India. 6 pp.
Tiré à part extrait du Pharmaceutical Journal, juin 1864.
[9] Jean-Léon SOUBEIRAN et Augustin Delondre, Note sur la culture des cinchonas. 4 pp.
Tiré à part extrait du Bulletin de la Société impériale d'acclimatation, août 1867.
[10] HARDY, Note sur la culture qu quinquina en Algérie. 13 pp.
Tiré à part extrait du Bulletin de la Société impériale d'acclimatation, août 1868.
[11] Augustin-Ambroise DELONDRE, Progrès récents de l'acclimatation des cinchonas dans les Indes britanniques. 7 pp.
Tiré à part extrait du Bulletin de la Société impériale d'acclimatation, mai-juin 1871.
JOINT : une lettre autographe signée de l'auteur, rédigée à Graville-Havre le 25 août 1856.
Augustin-Ambroise (1823-1879) était le fils du célèbre Auguste-Pierre Delondre.
*Voir : Claire Fredj. « Pour l'officine et pour l'usine. La France et le commerce du quinquina au XIXe siècle », Revue d'histoire moderne & contemporaine, vol. 66-3, no. 3, 2019, pp. 103-127.