Étienne Jean-Georget (1795-1828), médecin attaché à l'établissement de la Salpêtrière, puis gradué docteur à la Faculté de médecine de Paris en 1820, s'est inspiré des travaux d'Esquirol et de Bichat et a précisé, à travers son oeuvre, la classification nosographique de Pinel. Les éditeur du Dictionnaire de la médecine lui confièrent la rédaction des articles concernant les maladies mentales et nerveuses : Délire, folie, hystérie et névrose. Il s'intéressa particulièrement à la médecine légale au travers des Archives de médecine, dans lesquelles il fit paraître plusieurs articles qui apportèrent une contribution méthodologique et clinique importante à la psychiatrie judiciaire, et qui donnèrent lieu à des polémiques ardentes : en effet, il s'opposait à l'internement abusif et aux condamnations frappant des êtres "plus justiciables de l'asile que de l'échafaud" (Semelaigne). Ainsi écrivait-il en 1826 : "La séquestration des aliénés, telle qu'elle existe aujourd'hui, pourrait avoir pour un gouvernement despotique de graves inconvénients". Le présent recueil contient quatre pièces essentielles dans la production écrite du psychiatre. Deux comportent des envois de l'auteur, signés "G.", l'un adressé à Adolphe Esquirol, sans doute le fils du pionnier de la psychiatrie française Jean-Étienne Esquirol, dont Georget fut élève à la Salpêtrière. - De la folie, ou aliénation mentale (extrait du dictionnaire de médecine). Paris, De l'imprimerie de Rignoux, 1823. [1] f., 89 pp. Première édition, en tirée à part, de cet article destiné à paraître dans le Dictionnaire de la médecine d'Adelon en 1824 (tome IX). Cette plaquette se situe dans le prolongement de la publication principale de Georget, De la folie, parue en 1820, où l'auteur distinguait les cinq syndromes cliniques de la folie (la manie, la monomanie, la stupidité, la démence et l'idiotie). - Examen médical des procès criminels des nommés Leger, Feldtmann, Lecoufe, Jean-Pierre et Papavoine. Paris, Migneret, 1825. [8]-132 pages. Unique édition de cet ouvrage dans lequel le psychiatre étudie cinq cas de procès criminels où "l'aliénation mentale a été alléguée comme moyen de défense" et pour lesquels, d'après les interrogatoires, il statut sur la véracité de la folie des inculpés. À ces études de cas, l'auteur a ajouté "quelques considération médico-légales sur la liberté morale". - Discussion médico-légale sur la folie ou aliénation mentale, suivie de l'examen du procès criminel d'Henriette Cornier, et de plusieurs autres procès. Paris, Migneret, 1826. [4]-176 pp. - Des maladies mentales considérées dans leurs rapports avec la législation civile et criminelle. Paris, Cosson, 1827. 137 pp. Étiquettes ex-libris du Dr Hauquelin et de Nicole Hebecourt (diable moqueur au monogramme N.H.). Manque angulaire sur la page de titre de la première pièce, avec atteinte au texte et à l'envoi. Dos passé et en partie décollé, charnières usées. Semelaigne I, p. 188 et suiv.